Vous voulez un déodorant maison qui soit sain ? éthique ? sans déchet ? pas cher ? et rapide à faire ? et en plus vous voudriez qu’il soit vraiment efficace ?
N’importe qui pourrait vous rire au nez ! Mais le mouton à 5 pattes existe bien 🙂 plusieurs recettes circulent sur Internet, mais manifestement pas assez pour faire tomber la filière … alors je m’associe à tous les articles précédents et j’en rajoute une couche ! Parce qu’aujourd’hui je me demande encore tous les jours comment j’ai pu faire autrement avant !
Et je partage avec vous ma petite adaptation de la recette et mes astuces pour faire, de ce déodorant, un allié précieux en toutes circonstances !
Pourquoi faire mon déodorant moi-même ?
Préserver ma santé
Dans ma famille maternelle le cancer du sein est malheureusement trop présent.
Et parmi tous mes choix de vie, faits pour limiter mes risques de le déclarer, j’ai choisi, entre autre, de me séparer du déodorant.
Les aluminiums et les parabens sont en tête de liste des ingrédients suspectés dans l’augmentation des cas de cancer du sein !
Dans le creux de nos aisselles se cache une chaîne ganglionnaire, appelée “creux axillaire”, ces ganglions renferment des globules blancs, nos cellules immunitaires.
Lorsqu’une réponse immunitaire est nécessaire, le ou les ganglion(s) gonflent. Cette inflammation est souvent bénigne. Il s’agit d’une réponse immunitaire basique.
Le gonflement du ganglion peut parfois être une simple gêne, comme il peut vous paralyser complètement le bras.
La douleur peut facilement dépasser 5 sur une échelle de 0 à 10.
Cette réponse immunitaire je l’avais souvent lorsque j’appliquais un déodorant du commerce.
Elle est également un symptôme dans plusieurs maladies.
Parmi elles le cancer du sein.
Il ne m’en a pas fallu plus pour décider de ne plus jamais appliquer ces substances controversées directement sur ma peau, dans cette zone particulièrement sensible et fragile.
Limiter mon impact écologique
Ensuite, il m’est apparu tout naturel que si je voulais me préserver moi, je voulais aussi préserver mon environnement direct et notre environnement au sens large.
Non seulement, je ne souhaitais plus voir ces substances se déverser en masse dans la nature et dans nos eaux.
Mais en plus, j’avais de plus en plus de mal avec les déchets que cela générait.
Je consommais en moyenne 2 sticks de déodorant par mois … parfois 3 !
A la fin de l’année c’était entre 24 et 36 sticks à la poubelle à moi toute seule …
Je cherchais une solution durable à ce sujet.
Et cette recette de déodorant maison, répond à tous les critères de mon cahier des charges !
De quel matériel avez-vous besoin ?
La liste est courte et efficace, vous allez avoir besoin de :
- 50g Huile végétale de coco (anti-bactérien naturel)
- 30g Bicarbonate de soude fin (désodorisant naturel)
- 20g Fécule (absorbant)
- 5g Cire d’abeille ou cire végétale (pour figer le mélange même à plus de 25°)
- Un petit pot en verre (recyclé de votre dernier apéro, les petits pots des tapenades ou autres tartinades sont parfaits)
- D’un mini fouet en inox (à défaut d’une fourchette)
Merci Antigone XXI pour l’initiative de cette recette miracle
Dosage parfait pour un petit pot comme sur la photo plus bas, multipliez les quantités selon la taille de votre pot et/ou le nombre de pots que vous ferez en une fois.
Ce petit pot me tient environ 2 mois.
En ce qui concerne la fécule, j’ai un faible pour l’Arrow-root, mais c’est très personnel, vous pouvez utiliser celle de votre choix.
J’ai d’ailleurs écrit un article détaillé sur Les secrets de l’Arrow-root, cette fécule est surprenante et polyvalente, n’hésitez pas à aller le lire, vous pourrez y télécharger gratuitement un petit guide de 4 recettes à garder précieusement !
Comment procéder ?
La recette est vraiment d’une simplicité enfantine et d’une rapidité déconcertante !
1. Mettez l’huile de coco directement dans votre petit pot en verre (en été elle sera déjà liquide)
2. Ajoutez la cire d’abeille ou de cire végétale (optionnel en hiver)
2. Placez votre petit pot en verre dans une casserole avec un fond d’eau. Et faites fondre à feu doux.
3. Quand tout est fondu, versez le bicarbonate de soude fin et remuez pour l’incorporer totalement. Il ne doit plus rester de grumeaux.
4. Ajoutez la fécule de votre choix (maïs, pomme de terre, arrow root etc …)
5. Remuez pour l’incorporer complètement.
6. Laissez refroidir.
C’est prêt !
Si vous souhaitez garder la recette à portée de mains, vous pouvez la télécharger en cliquant sur le bouton ci-dessous !
Trucs et Astuces
Après 3 ans d’utilisation quotidienne, j’ai essuyé quelques plâtres et ajusté progressivement mon utilisation 😉
De manière à vous faciliter le chemin et garantir une utilisation optimale, voici mes trucs et astuces anti-foirage !
Huile de noix de Coco
L’huile de Noix de Coco n’est pas locale. Son empreinte carbone est donc très importante !
Mais le plus gros scandale lié à la noix de coco n’est pas son empreinte carbone, mais plutôt les conditions de son exploitation.
Je vous laisse découvrir sur le lien de Mr Mondialisation le scandale de la souffrance animale et de l’exploitation des petits agriculteurs.
Je vous invite donc à tracer l’huile de noix de coco que vous achetez et de valoriser le commerce équitable qui veille à casser les codes de la filière, rémunère équitablement les agriculteurs et interdit l’exploitation animale.
Ça ne règle pas le problème de la provenance.
Pour ma part, j’ai choisi de l’utiliser pour ses vertus antibactériennes. Les seules que je lui reconnais vraiment à l’usage d’ailleurs.
J’en fait une consommation consciente et raisonnable.
Je la choisis, équitable, BIO, première pression à froid et non-désodorisée pour qu’elle soit le moins raffinée possible et garde tous ses principes actifs.
Et je ne l’utilise quasiment QUE pour mon déodorant.
Tâches sur les vêtements
Un des premiers réflexes que nous avons en utilisant autre chose qu’un déodorant du commerce, c’est d’en mettre beaucoup pour s’assurer que ça tiendra la journée !
Ce réflexe a pour conséquence de vider votre pot bien avant l’heure !
Mais aussi et surtout de tâcher vos vêtements avec le gras non-absorbé par votre peau !
Une noisette suffit et l’efficacité est hallucinante !
Je l’ai mis à l’épreuve des transports en commun sous canicule ! Croyez-moi … je n’en rajoute pas sur son efficacité !
Testé et approuvé
Incorporer correctement le Bicarbonate et la fécule
Il y a 2 étapes clés dans la recette pour incorporer correctement le Bicarbonate et la Fécule.
Pendant la préparation, incorporez-les, petit à petit, pour pouvoir délayer efficacement et limiter la formation de grumeaux.
Pendant le refroidissement, le bicarbonate et la fécule sont plus lourds que l’huile, ils ont tendance à tomber au fond.
Cela aura pour conséquence de limiter l’efficacité de votre déodorant sur la moitié supérieure.
Pour parer à ça, vous pouvez retourner régulièrement votre pot ou alors remuer régulièrement jusqu’au refroidissement total.
Utilisation de la cire
L’huile de noix de coco présente l’avantage de se solidifier naturellement en-dessous de 25° !
L’usage de la cire dans ces conditions fait donc doublon !
Pour limiter ma consommation de cire et simplifier encore la recette sur la moitié de l’année je n’utilise la cire qu’au printemps, à l’été et en voyage.
En hiver, ma recette est donc encore plus simple, puisque je n’utilise pas de cire.
L’huile de noix de coco fondant facilement à plus de 25° je la pose sur un radiateur toute la nuit, le lendemain elle est liquide et prête à l’emploi pour faire mon mélange.
Je fais tout hors du feu, le bain-marie n’est plus utile.
J’ai investi dans un pot de cire en pépites il y a 2 ans … je ne l’ai toujours pas terminé.
C’est ultra-rentable.
Conditionnement
J’ai fait le choix (très personnel) de ne pas investir dans un contenant dédié, parce que le pot en verre me convient très bien.
C’est une façon de militer pour le minimalisme et le zéro-déchet. J’ai le même petit pot en verre depuis 3 ans 😉 ça ne bouge pas ! C’est pratique et je l’ai recyclé après avoir mangé son contenu 😉 (miam)
Si vous avez une préférence pour le stick, sachez que la version avec la cire s’adapte parfaitement à ce contenant, vous pouvez l’acheter vide sur des sites comme Aroma-zone.
WARNING Huiles Essentielles
Elles sont naturelles, elles viennent des plantes, elles ne sont pas raffinées et n’ont pas d’additifs.
Toutefois, elles ne sont PAS sans danger !
Les huiles essentielles ne sont pas des parfums, ce sont des principes actifs puissants, des antibiotiques naturels pour certaines !
A utiliser avec précaution et de manière raisonnable.
Elles peuvent être neurotoxiques et “hormon-like” pour certaines personnes (en particulier en cas d’épilepsie et de grossesse), pour les enfants en bas-âges et les chats.
Elles font partie de la liste des polluants de l’eau.
De plus, un usage raisonnable des huiles essentielles incite à respecter une fenêtre de 2 jours sans utilisation tous les 5 jours d’utilisation pour laisser au corps le temps de drainer et d’évacuer. Et d’éviter les surdosages.
Votre déodorant vous l’utilisez tous les jours et lorsque vous vous lavez il part dans l’eau …
Pour toutes ces raisons, j’ai fait le choix de ne pas en ajouter à ma recette.
Et il a pourtant gardé toute son efficacité.
Elles sont donc totalement inutiles.
Quel impact sur mon porte-monnaie ?
Je n’allais pas terminer cet article sans parler budget 🙂 parce que ça nous intéresse aussi (surtout?) !
- Huile de coco BIO et équitable = 8€ pour 400gr environ (1€ les 50gr)
- Bicarbonate de Soude = 3.5€ pour 1kg (0.10€ les 30gr)
- Fécule de maïs = 3€ les 500gr environ (0.12€ les 20gr)
- Cire d’abeille = 5.5€ les 125gr environ (0.22€ les 5gr)
Un pot me revient donc à 1€44
Chaque pot me tient 2 mois environ, soit 0.72€ par mois
(en été, un peu moins en hiver car je retire la cire) !
8.64€ par an
C’était mon budget pour un mois lorsque je l’achetais dans le commerce !
Qui dit mieux ?
Et vous, avez vous déjà essayé ? Dites nous en commentaire quelles sont vos recettes de déodorant maison préférées ou si vous aimeriez tester celle-ci !
8 Commentaires
Bonjour, depuis que j’ai découvert ce deo il ne me quitte plus ça fait plus de 2 ans, j’ajoute plus de cire pour en mettre dans un petit stick, ça laisse pas de tâches blanches sur les vêtements il faut juste s’habituer à ne pas en mettre trop une petite quantité fera bien son rôle, par contre pour moi sans huile essentielle ça masque pas vraiment bien les odeurs
Hello ! J’avais testé cette recette, au bout d’une semaine; ma peau était entièrement irritée (même avec l’utilisation de bicarbonate fin), du coup j’ai lâché l’affaire.
Mais si un jour, vous avez une autre recette que l’huile de coco et le bicarbonate, je suis preneuse 😉
Hello Noëmy,
C’est vrai que certaines peaux sont plus sensibles que d’autres … certaines réagissent au froid, à l’eau calcaire, au moindre petit frottement …
On ne naît pas tous égaux niveau résistance de la peau, malheureusement !
Promis, si nous en testons une autre et qu’elle est efficace, nous passerons le mot 😉 à terme j’aimerais aussi pouvoir supprimer l’huile de coco, je ferai donc d’autres crash tests 🙂
A très bientôt,
Gaëlle
Coucou Gaëlle,
Je l’utilisais aussi, en version solide et j’en étais très satisfaite. Je mettais cependant que 20 g de bicarbonate et 10 g de fécule. Mais au bout de quelques mois, j’ai commencé à réagir au bicarbonate 🙁 Je n’en mettais pas beaucoup pourtant sous mes aisselles… Du coup j’ai un peu peur de retenter l’expérience 🙁
Je vais peut être réessayer avec plus de fécule, elle est tellement bien cette recette de déo que j’aimerais bien trouver le bon ratio qui fonctionne pour ma peau ! Si jamais tu as une idée aussi, je suis preneuse 😉
En attendant, c’est mon chéri qui l’utilise :p Et moi, je me suis momentanément tournée vers la pierre d’alun. Ça va en automne/hiver, mais pour cet été il va falloir que je trouve une solution :-p
Coucou Coralie,
Merci pour ton partage d’expérience ! C’est vrai que le bicarbonate peut irriter certaines peaux.
Soit parce que le bicarbonate choisi n’est pas assez fin.
Soit parce que la peau est très sensible.
Certaines peaux vont tolérer le bicarbonate un peu grossier facilement d’autres auront besoin d’un bicarbonate poudreux comme de la farine!
Il se trouve sur les sites dédié aux cosmétiques, il me semble qu’il est un petit peu plus cher.
Si ta peau est définitivement trop réactive au bicarbonate (ce qui peut arriver) … pas certaine qu’il y ait une solution :-/
C’est propre à chacun … la mienne supporte le bicarbonate dilué dans l’huile et la fécule mais pas appliqué pur sur la peau.
N’hésites pas si tu as besoin de quoi que ce soit,
Bises
Gaëlle
Je l’ai utilisé un moment, j’étais satisfaite…. Puis les odeurs sont revenues…Et les traces sur les débardeurs aussi (et du coup des odeurs qui se fixaient sur les vêtements…) !
Il faut peut être que je ré-essaye… ?
Coucou Nelly,
J’ai eu ce problème à un moment donné et en fait c’était lorsque je mélangeais mal au moment du refroidissement !
Le déodorant déphasait et j’avais sur le dessus une couche avec que de l’huile –> donc pas du tout efficace contre les odeurs puisque c’est le job du BDS –> et carrément gras pour les vêtements puisque pas mélangé à la fécule !
Bref, en étant plus précise et plus attentive à la phase de refroidissement et en mettant une noisette moins grosse, j’ai réglé le problème définitivement 🙂
Tu me diras si le nouvel essai est concluant ?
Bises
J’ai testé moi aussi la recette de Gaëlle et je l’approuve !! Bon alors, parce qu’on peut ici se permettre de donner des informations en lien avec l’environnement et la santé, je peux dire que j’ai un problème hormonal, probablement dû à des perturbateurs endocriniens (présents dans la nourriture, les cosmétiques et autres solvants qui polluent nos intérieurs etc). Ce syndrome provoque, entre autres une transpiration excessive. Aucun déo ne parvient à éliminer le processus de régulation et je l’ai accepté, en revanche cette recette me permet de vivre sereinement en ce qui concerne les odeurs désagréables 🙂
Ce déo, je le fabrique aussi pour (et avec !) ma jeune ado pour qu’elle prenne l’habitude de ne mettre rien que du naturel sur sa peau !