Le sujet
“La part d’ombre du chercheur de lumière” nous emmène en voyage, ou plutôt en plongée, au plus profond de nous-même ! Dès le premier chapitre, Debbie Ford donne le ton, il n’est pas question de rester sur le bateau à regarder tous les autres s’équiper pour une grande plongée ! Elle nous pose gentiment 2 bouteilles d’oxygène sur le dos et hop … elle nous jette à l’eau … et se jette avec nous.
Qu’y a-t-il donc de si important à trouver lors de cette plongée ?
Nous.
Notre éducation, l’école, notre carrière, nos relations au sens large nous ont façonnés depuis notre naissance. Façonnés selon des codes de “bonne conduite”, façonnés selon les croyances des uns puis des autres, façonnés selon ce qui leur semble bon “d’être”, de dire, d’avoir ou de faire … Tout cet environnement direct nous a conduit à porter des masques.
Nous en sommes arrivés à rejeter des parts de nous.
Des comportements, des pensées, des traits de personnalité qui ne nous paraissaient pas “justes” pas “bons”.
Et nous avons engagé une énergie folle à les combattre, à les renier, à les cacher, selon des critères décidés sur fond de croyances personnelles et populaires.
Tout le sujet de ce livre est de travailler à réintégrer TOUTES absolument TOUTES les parts de nous.
Nos ombres les plus sombres évidemment (La part d’ombre du chercheur de lumière … ne laisse pas vraiment planer le doute 😉 ) … mais pas que !
En d’autres termes, chers à Graine Peace, il est donc question de désencombrement mental et d’alignement pour gagner en sérénité et surtout en liberté <3
Mon avis
Une pure pépite !
“La part d’ombre du chercheur de lumière” ne fait pas dans le théorique et puis débrouille toi avec pour intégrer les notions !
On est plutôt sur un puissant cahier d’exercices caché sous une couverture de livre de poche discret !
A chaque chapitre, une notion ou une approche particulière du sujet … et à chaque fois un exercice très concret.
Debbie Ford ne fait pas dans le politiquement correct ! Pas question ici de tyrannie de la pensée positive ou d’obsession du bonheur (même si l’objectif est de se donner les moyens de vivre plus en paix) …
Non clairement, elle remue le caca et à pleines mains en plus !
J’aime tout particulièrement son aisance à parler de son propre parcours. Debbie Ford à l’air toute belle et toute lisse en photo de couverture comme ça hein … ? Ne vous y fiez pas. Elle revient de loin … addictions à l’alcool, à la drogue et au sexe … dans ses excès, elle a frôlé la mort de nombreuses fois.
Tout au long du processus qu’elle développe dans ce livre, elle donne des exemples (tirés de sa vie ou de celle de ses élèves). Des exemples très concrets auxquels nous pouvons TOUS nous identifier.
Au fil de la lecture, nous pouvons déjà voir apparaître en nous ce que sera notre travail et sur quels gros sujets en priorité.
Sa bienveillance à chaque sujet sensible est un vrai bonbon pour l’âme.
Oui “La part d’ombre du chercheur de lumière” est un de ces livres qui bousculent. Mais Debbie Ford nous enveloppe de toute sa bienveillance pour que nous puissions nous sentir en sécurité sur ce terrain de jeux qui s’offre à nous !
Et le travail se fait !
Je crois qu’un livre n’arrive jamais dans nos mains par hasard. Et l’ami qui a mis ce livre sur mon chemin savait très bien ce qu’il faisait 😉 moi … pas encore !
J’ai mis des mois à me sentir prête pour faire ce travail. Parce que clairement c’est 250 pages de sortie de zone de confort … et qu’il est nécessaire de l’avoir CHOISI.
Aucun travail SUR VOUS ne se fera SANS VOUS.
Ce qui m’a marquée
J’ai d’abord reposé le livre après la lecture du premier chapitre !
J’ai un peu d’experience en lectures de développement personnel et elle n’y va pas “avec le dos de la main morte”, j’ai compris très vite où elle m’emmenait ! Et c’était hors de question ! (à ce moment là)
J’étais très confortable dans mon caca bien chaud 😉
Et puis, en me regardant dans un miroir un matin, je me suis dis que j’en valais la peine !
Et qui se je voulais changer des choses dans mes relations (c’est le gros sujet chez moi) il était temps que je regarde tout ça bien en face !
(Vous le voyez vous aussi le petit emoji crotte qui sautille sur lui même en souriant niaisement ?! … pfff m’énerve lui …)
Les exercices sont très concrets et très puissants !
J’ai été très surprise d’aller si loin et d’avoir autant de prises de conscience dès la première lecture.
Mais je dois dire que la plus grosse surprise a été la fin du processus.
Intégrer l’ombre, même très sombre, c’était Ok, j’étais préparée psychologiquement et j’avais choisi de dire OUI.
Arrive alors le chapitre sur la part de lumière !
Avez-vous seulement idée à quel point nous nous cachons pour ne pas briller ? pour ne pas nous montrer ? pour ne pas assumer nos qualités ? nos dons ? Pour ne pas faire d’ombre aux autres ?
J’ai pris une sacrée claque !
“La part d’ombre du chercheur de lumière” prend un autre sens à la lecture de ces derniers chapitres. Debbie Ford devrait être remboursée par la SECU française !
Une pure pépite !
Je m’engage maintenant dans la deuxième lecture, encore plus active que la première, avec un cahier et plein de stylos pour dessiner toutes ces parts de moi en mots et en croquis 😉
Je suis prête à me rencontrer !
Et vous ? Cap ?
Anecdote personnelle
J’ai volontairement pris l’exemple de la plongée en eaux profondes pour la photo de l’article et le premier paragraphe parce que pendant la lecture de ce livre j’ai vécu une expérience étrange.
J’ai rêvé 3 fois de plongée.
Lorsque l’on fait un rêve “lucide” une fois on se réveille intrigués, une sensation de vécu intense, et un souvenir fort de l’expérience onirique.
Lorsque ce rêve “lucide” se reproduit une deuxième fois, ça commence à titiller le “pourquoi je rêve de ça ? et pourquoi plusieurs fois ?”
Alors lorsque cela se reproduit une troisième fois … le message devient limpide 😉
J’ai donc rêvé 3 fois que je plongeais en eaux profondes.
Jamais dans le même contexte, jamais avec les mêmes personnages mais toujours avec la même sensation !
Dans ces rêves, j’avais systématiquement conscience que si j’allais si profond j’allais me noyer ! Je “savais” (avec mon cerveau) qu’un organisme humain normalement constitué et non équipé de bouteilles d’oxygène ne survit pas à de longues minutes sous l’eau. Pourtant …
Je n’ai jamais eu peur.
Je n’ai jamais étouffé.
D’ailleurs je n’ai jamais vraiment manqué d’air. Selon les rêves, j’étais soit moi-même attirée par le fond … comme hypnotisée par lui, soit tirée par quelqu’un qui m’emmenait au fond.
Plus je descendais, plus je me sentais bien
Plus je descendais, plus je respirais.
Et Plus je me voyais descendre, plus je comprenais que je pouvais y aller en toute sécurité.
Je ne pourrais évidemment pas certifier que ces rêves sont liés à la lecture de ce livre … mais tout de même, je trouve la coïncidence étrange … 😉
Où se le procurer de manière éthique ?
Bonne nouvelle ! Il y a plein de belles façons de trouver “La part d’ombre du chercheur de lumière” :
–L’emprunter à un.e ami.e ou à la médiathèque.
–L’acheter d’occasion sur Gibert, le bon coin, Bookoccaz, Label Emmaus, Livrenpoche ou encore Recyclivre, sur une brocante, une foire aux livres ou sur un groupe Facebook de votre commune/département.
–L’acheter neuf sur Decitre, à la librairie indépendante du coin ou auprès de l’éditeur directement.
Cet article ne contient aucun lien affilié.
2 Commentaires
Je note cette nouvelle référence ! Pas évident d’intégrer toutes nos facettes, surtout les plus sombres effectivement ! Dans un autre registre, je conseille à 100% “La tyrannie de la norme” de Todd Rose, qui donne une belle claque à nos injonction quotidiennes ! Notamment cette manie de gommer notre singularité au lieu de l’incorporer !
https://clairebelgato.wordpress.com/2018/09/23/la-tyrannie-de-la-norme-todd-rose/
J’adore dégommer de l’injonction ! Merci pour la référence, je vais voir si je le trouve 😉