Bienvenue dans la série “Charge Mentale Killer en cuisine !”
Cet article s’inscrit dans une suite logique en 2 parties autour de
la charge mentale liée à l’organisation des repas.
1. La planification du budget et des menus
2. L’organisation en cuisine
Pour accéder à la partie 2 il vous suffit de cliquer dessus !
Manger est (avec dormir, boire et respirer) un de nos besoins physiologiques essentiels à notre survie. Pourtant, de nos jours, manger sainement et sereinement n’est pas aussi simple que boire ou respirer …
Tiraillés entre nos besoins élémentaires, nos envies gourmandes passagères, la publicité, les scandales alimentaires, les prix qui nous font renoncer aux aliments sains, les goûts de chacun, les allergies et/ou intolérances … Nous sommes loin du plaisir simple que devrait être MANGER.
Dans ma vision personnelle des priorités, manger sainement arrive en haut du classement.
Notre santé dépend de ce que nous mangeons, notre humeur dépend de ce que nous mangeons, notre bien-être dépend de ce que nous mangeons, notre concentration dépend de ce que nous mangeons … C’est notre carburant. Je trouve important de bien le choisir.
Aujourd’hui, pour me libérer l’esprit sur tous ces points noirs qui compliquent notre façon de s’alimenter, j’ai fait des choix personnels pour me simplifier la vie et me garantir le minimum de risques.
Le premier de ces choix a été de repenser mon budget alimentaire au sein même de mon budget familial pour qu’il reflète au mieux mes choix de vie.
Alimentaire : Quel Budget ?
Le budget, dans l’organisation familial, représente à lui tout seul une grosse part de la charge mentale du couple. Maîtriser et gérer son budget est donc une priorité absolue pour gagner en sérénité et en confiance.
Lorsque l’on commence à mettre le nez dans son budget, sans surprise, l’exercice nous amène bien souvent à aller le mettre également dans notre budget alimentaire !
Budget Global
Si vous avez téléchargé le guide “La magie d’un budget maîtrisé” vous avez commencé par l’étape 1 qui consiste à analyser l’ensemble de vos dépenses.
Catégorie par catégorie, les couleurs puis les chiffres parlent et vous révèlent sans détour vos habitudes de consommation.
Dans l’étape 2 vous construisez votre budget pour déterminer votre reste-à-vivre.
Les charges fixes et variables sont posées.
C’est lors de cette étape que vous prenez les postes de dépense un par un pour pour les optimiser (si optimisables, bien entendu)
Dans le lot de ces dépenses à optimiser, l’alimentation arrive dans le TOP 3 des postes de dépense sur lesquels nous avons une marge de manœuvre significative !
Voyons donc comment optimiser efficacement son budget alimentaire, sans frustration et sans compétition du budget le plus serré du monde 😉
Budget Alimentaire
Avant de parler des techniques d’optimisation, il y a un point essentiel qu’il me semble important de souligner.
Optimiser son budget alimentaire ne rime pas forcément avec économie à tout prix !
Optimiser votre budget alimentaire signifie être en cohérence avec :
– Votre budget global
– Vos contraintes alimentaires (régimes spéciaux et allergies)
– Vos contraintes régionales
– Vos choix éthiques
– Vos plaisirs
Si vous avez des choix éthiques, des régimes alimentaires ou des plaisirs qui coûtent chers, mais que le tout entre dans votre budget global sans le déséquilibrer … il est inutile de chercher la frustration en vous privant !
Optimiser son budget alimentaire n’est pas une compétition 😉 c’est un équilibre.
Pour ma part, j’ai choisi de faire l’impasse sur d’autres dépenses pour m’offrir une alimentation essentiellement BIO et locale. Je pourrais très certainement baisser mon budget de presque 80 ou 100€ si je faisais d’autres choix, mais je ne le souhaite pas.
C’est un choix purement personnel.
Toutefois, j’applique quand même la méthode en 7 étapes que je vais vous présenter ci-dessous pour éviter les débordements mal maîtrisés 😉
Planification des menus
Le principe
La règle n°1 pour maîtriser son budget alimentaire → L’anticipation !
La planification de vos menus est le GPS de votre budget alimentaire !
Elle vous permet de :
→ Garder le cap du budget jusqu’à la fin du mois – sans surprise –
→ Bannir de votre foyer la question “qu’est ce qu’on maaaange ??”
→ Libérer votre esprit, tout est écrit, vous avez une visibilité à une semaine (ou même 1 mois pour les plus déterminés)
→ Maîtriser l’équilibre nutritionnel de vos repas sur la semaine.
→ D’impliquer tous les membres de la famille dans l’organisation des menus et donc de fédérer votre tribu autour de vos problématiques, de trouver des solutions ensemble, et de faire plaisir à tout le monde au moins une fois par semaine.
Les 7 grandes étapes d’une planification sereine et efficace
- Vérifier le calendrier pour anticiper (sur le mois) les anniversaires, les fêtes spéciales, les invitations, les fériés, les vacances etc …
- Lister tout ce qui existe déjà dans vos placards, dans votre réfrigérateur et dans votre congélateur.
- Établir les menus de la semaine ou du mois (selon votre organisation) en utilisant le menu-type + la liste de ce que vous avez déjà. Vous pouvez faire cette étape en famille pour tenir compte des préférences et des envies de tout le monde ! Un bon moyen de les impliquer et de les sensibiliser à l’exercice. Vous pouvez par exemple leur mettre des challenges 😉 ***j’ai tel et tel aliments, qu’est ce que l’on pourrait faire avec et qui vous ferait plaisir ?!*** Et hop, votre tribu dans la poche ! (In-the-Pocket-Les-Ronchons)
- Faire la liste de courses en veillant à ne pas oublier le non-alimentaire qui nécessite un plein, et les ingrédients cachés des recettes comme les crèmes, les épices etc …
- Chiffrez votre liste de courses pour vous assurer qu’elle correspond au budget disponible. Vous pouvez vous aider des plateformes de Drive en ligne, au début, si vous ne connaissez pas les prix de tête.
- Ajustez le menu si le budget ne correspond pas à la réalité disponible.
- Affichez le sur le réfrigérateur (exemple de lieu stratégique) à disposition de tout le monde.
Les pièges
Le perfectionnisme.
Le piège lorsque l’on s’attaque à la charge mentale du budget est de s’ajouter une charge mentale sur l’organisation des menus ! Remplacer une charge mentale par une autre !
Qui a dit que faire un menu rimait avec carte de restaurant étoilé ?!
Faire votre menu c’est noter sur papier (ou appli ou ce que vous voulez 🙂 ) ce que vous allez manger, sans forcément changer vos habitudes alimentaires !
Restez simple !
La rigidité.
Anticiper ses menus de la semaine à l’avance, nous l’avons vu, soulage instantanément l’esprit ! Et donc, comme tout ce qui fait du bien, ça devient vite une habitude 😉
En revanche, le risque est de tomber dans la rigidité de votre menu et d’oublier que tout le monde est humain, que votre corps (et ceux de votre tribu) expriment aussi des besoins et que sans prévenir Cousin Hub’ et sa chérie peuvent débarquer pour l’apéro !
Vous avez le droit de jouer avec les règles du jeu 😉
Votre menu dessine les grandes lignes de votre semaine, mais vous n’êtes pas obligés de fixer vos lasagnes absolument mardi soir !
Si mardi soir c’est votre salade grecque qui vous fait de l’œil, banco !
Vous mangerez les lasagnes mercredi 😉
Et si un soir vous avez du monde ou une sortie imprévue, laissez-vous aussi le droit de sortir un peu du cadre (tant que la sortie de cadre n’est pas quotidienne 😉 ça va sans dire … )
C’est Ok ! Se laisser de la souplesse permet de tenir la rigueur sur plus long terme !
Personnellement, je laisse fréquemment une case vide dans mon menu pour cette éventualité et si la semaine se passe sans imprévu alors je remplis la case avec les restes 😉
Mon organisation personnelle
Je procède aux 7 étapes de la planification comme vu ci-dessus !
→ Chez nous, nous aimons les cases “jours à thème” comme par exemple les patates sautées aux lardons (plat préféré de mon Bourgeon) le mercredi (jour des enfants), le brunch traditionnel du week-end et la soirée pizza et/ou apéro du vendredi 😉 et nous programmons 1 sortie au restaurant par mois.
→ Ensuite je sors les ‘tiquettes en mettant en priorité les plats pour lesquels j’ai de la ressource en matière première dans le placard et j’exclue tout ce qui n’est pas de saison ou qui demande des produits qui sont trop chers pour mon budget du moment.
J’étale les ‘tiquettes (pré-triées) sur le plan de travail et je demande à mon bourgeon de choisir ses 2 préférées … ou 3 si j’ai plein de cases vides 😉
Je case les plats qu’il a choisit et je complète avec de quoi équilibrer l’apport nutritionnel de la semaine ! Et hop le tour est joué !
Stratégie ludique et efficace
J’ai créé des étiquettes en papier cartonné, avec le nom des plats que nous faisons régulièrement. Mes fameuses ‘tiquettes, comme je les appelle !
Pour les nouveaux plats que j’intègre à nos habitudes alimentaires progressivement, j’écris, au dos de l’étiquette, les ingrédients et éventuellement la recette.
C’est ludique et stratégique 😉
Je les ai fabriquées avec Mon bourgeon, je les aimante sur le réfrigérateur et les enlève au fur et à mesure que les plats sont mangés dans la semaine.
L’avantage caché de cette méthode c’est le gain de temps au moment des menus, je n’ai pas besoin de chercher dans ma mémoire des idées ! Ou encore de céder à la tentation d’aller chercher des recettes compliquées sur internet pour faire “bien” dans mon menu !
Tout est là sous mes yeux 😉
De temps en temps je me challenge en essayant un nouveau plat 😉 s’il est validé je créé l’étiquette directement !
→ Si ma liste de courses explose le budget je revois le menu mais j’essaie de ne pas négocier sur les plats sélectionnés par mon Bourgeon, ça l’implique et ça détend l’atmosphère autour des repas pour toute la semaine !
Donc je renégocie sur ce que j’ai sélectionné moi 😉 mais c’est plutôt rare.
→ J’aimante les étiquettes sur le réfrigérateur ! Le bourgeon n’a plus qu’à ouvrir les yeux en l’ouvrant et il ne me harcèle plus avec son “qu’est ce qu’on maaaaaange” 😉
#victoireparchaos
Les courses
L’étape fatidique !
Je ne sais pas vous, mais moi les courses en hypermarché c’est une vraie souffrance ! Je ne supporte pas le bruit, les lumières criardes, la foule, la publicité omniprésente, la sur-sollicitation permanente … le manque de contact avec le producteur.
C’est trop impersonnel pour moi.
Alors en choisissant de renoncer (sauf exception) à ces temples de la consommation, je me suis épargnée sur bien des points … et à refaire, je n’y retournerai pour rien au monde !
Aujourd’hui je fais mes courses dans 3 endroits différents :
– Le gros de mes courses se fait dans la petite enseigne BIO de ma commune.
– Ce que je n’y trouve pas, je l’achète dans mon commerce de quartier, 5 minutes à pieds.
– Mes fruits et légumes, en été, viennent de la ferme BIO du village voisin, en agriculture BIO depuis 60 ans !
C’est tout petit, j’y ai mes repères, les tentations sont beaucoup moins nombreuses, les courses plus rapides 😉 et le contact plus humain !
La semaine dernière par exemple, j’étais à la caisse de mon enseigne BIO, un client avait un problème de carte bancaire. Un habitué du magasin.
La gérante lui a proposé de sauver son repas du soir en le laissant partir avec ses courses SANS PAYER. Et de revenir le lendemain pour régulariser son ticket.
Vous avez déjà vu ça dans un hypermarché vous ?! 😉
Il n’y a que les petites enseignes qui peuvent se le permettre … c’est gagnant/gagnant !
Stratégie anti-stress
Pour limiter le stress, la perte de temps, d’énergie et la charge mentale pendant les courses, je vous conseille de :
– Repenser les enseignes dans lesquelles vous vous déplacez.
– Faire une liste de courses claire et stratégique(une colonne pour ce que vous trouvez dans telle enseigne, une colonne pour une autre enseigne si comme moi vous partagez vos courses en deux)
– Si vous ne savez pas encore où aller et comment faire autrement, vous pouvez contourner une partie du problème en faisant des Drives. Ce n’est pas une solution viable à long terme, mais un bon moyen de vous couper de la tentation, de ne pas emmener vos enfants dans ces lieux bondés et source de frustrations intenses et de respecter votre liste 😉
Au fur et à mesure vous arriverez à vous en détacher.
Prenez soin de vous
Prendre soin de soi c’est aussi s’alléger de tout ce qui n’a pas une grande valeur ajoutée ! Vous autoriser à prendre du temps pour faire autre chose.
Vous offrir comme un cadeau le fait de diminuer les sources de stress !
Prendre le temps de planifier vos repas et choisir où et comment faire vos courses c’est consacrer environ 1 heure de votre temps pour en gagner presque 7 ou 8 sur l’ensemble de la semaine !
Offrez-vous ce cadeau, vous l’avez bien mérité !
Je suis très curieuse de savoir comment ça se passe chez vous ! Avez-vous mis en place, vous aussi, des stratégies pour limiter l’impact de cette charge mentale sur votre vie de famille ?
3 Commentaires
Super idee ! Merci 🙂
Voilà un sujet qui me parle beaucoup. Nous essayons de prévoir desmans à la semaine… Mais c’est vraiment difficile ! Nous avons une supérette en bas de notre rue et la tentation de prévoir au dernier moment est très grande ! Enfin, nous changeons peu à peu nos habitudes. Nous allons acheter nos légumes chez un maraîcher bio qui fait une vente chaque jeudi à deux pas de notre logement. Et, le jeudi, nous nous rendons aussi à notre épicerie bio et locale en ville pour le vrac. Le reste c’est dans notre supérette de quartier. Voilà, nous essayons de créer des menus mais nous séchons souvent lorsque nous devons l’élaborer. On y croit, on va réussir ! L’idée des étiquettes me plait bien.
Ah oui les premiers pas dans les menus c’est un challenge 🙂 comme si, d’un seul coup, on oubliait tout ce qu’on mange par habitude depuis des années 😉
Ce que tu peux faire pour commencer, c’est noté tous les jours pendant 1 mois sur une feuille tout les repas que vous mangez.
Ensuite tu pourras créer des étiquettes facilement avec vos préférés, et la construction du menu deviendra plus fluide d’un seul coup 🙂
YES on y croit !!
A très bientôt 🙂